Tannhäuser (ouverture)
Richard WAGNER (1813-1883)
Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg fut créé en 1845 à Dresde, une version en français adaptée aux exigences du grand-opéra fut donnée à l'Opéra de Paris en 1861. L'action se déroule au XIIIe siècle dans la vallée de Thuringe. Comme dans Lohengrin ou Parsifal, Wagner mêle la chrétienté et le fantastique. L'ouverture de l'opéra débute par la mélodie du chant des pèlerins que l'on entend au milieu de l'acte I, interprétée par les clarinettes, cors à pistons et bassons.
Celle-ci est tout d'abord très douce, puis progressivement parait se rapprocher avant d'atteindre son apogée grâce à la densification des traits descendants des cordes. Ce sont ensuite les charmes du Venusberg qui se déploient, la montagne située près du château du Landgrave et qui abrite la déesse de l'amour. La troisième partie de l'ouverture emprunte son thème au tournoi des troubadours de l'acte II, où Tannhäuser entonne une hymne à Vénus sous les clameurs et les menaces des chevaliers. L'ouverture se termine par la reprise du thème des pèlerins, symbole de la rédemption finale.
Tristan et Iseult (prélude)
Richard WAGNER (1813-1883)
Créé dix ans après Tannhäuser, Tristan et Iseult, que Wagner qualifie d' « action musicale en trois actes », témoigne d'une évolution exceptionnelle du langage musical. Comme pour Lohengrin, Wagner ne parle plus d'ouverture mais de prélude, s'écartant de la forme traditionnelle qui résume l'action au bénéfice d'une forme libre donnant 11 l'atmosphère de l'ouvrage. Le prélude de Tristan n'évoque pas des actions du drame mais des thèmes fondamentaux : le Philtre d'amour, le Philtre de mort, l'Aveu, le Désir, le Regard, la Délivrance par la mort. En outre, l'ensemble de la palette orchestrale présent dans l'ouvrage est ici utilisé par Wagner en à peine dix minutes ce qui constitue un véritable tour de force et hisse ces pages au rang de chef d'oeuvre absolu de l'histoire de la musique.
La force du destin, (ouverture)
Giuseppe VERDI (1813-1901)
Le vingt-deuxième ouvrage de Giuseppe Verdi fut créé en Russie, à Saint- Pétersbourg en 1867, l'ouverture n'était alors pas aussi importante que celle que l'on joue actuellement, c'est en effet pour la reprise italienne à la Scala de Milan que Verdi repris l'écriture de l'ouverture pour en faire une version beaucoup plus développée qui est devenu l'une des plus célèbres pièces de concerts du maître. L'ouverture commence par les trois coups du destin exposé par les vents et suivi du thème du Destin par les cordes, le mouvement suivant est beaucoup plus apaisé et lyrique, interprété par la flûte, les hautbois et la clarinette. Verdi confie aux cordes la mélodie de la prière à la Vierge de Leonora. On retrouve enfin le motif de la quatrième partie dans le duo entre Leonora et le Père supérieur. L'ensemble est des 13 plus réussi grâce à la combinaison musicale de l'angoisse et des menaces du Destin et de la détresse de Leonora.
Aïda, final de l'acte II : choeurs, marche et ballet
Giuseppe VERDI (1813-1901)
L'opéra se déroule dans la capitale égyptienne Memphis, du temps des guerres entre l'Egypte et l'Ethiopie. Le jeune guerrier Radamès est désigné par les prêtres d'Isis pour dirigé l'armée qui ira combattre l'armée du roi d'Ethiopie, Amonasro, qui se dirige vers Thèbes. Radamès est secrètement amoureux d'Aïda, une esclave éthiopienne appartenant à Amneris, la fille du roi d'Egypte. Aïda partage les sentiments de Radamès, mais ce qu'ignore ce dernier est qu'Aïda est la fille d'Amonasro et qu'Amneris est amoureuse de Radamès Les troupes égyptiennes sont vainqueurs des troupes éthiopiennes, Amonasro est fait prisonnier, mais son identité reste cachée. Les prisonniers sont présentés au roi d'Egypte lors d'un défilé. Radamès demande la vie sauve pour les prisonniers, le roi offre la main de sa fille à Radamès au grand désespoir d'Aïda.
Les deux amants se donne secrètement rendez vous au temple d'Isis. C'est Amonasro qui rencontre d'abord sa fille, il la convainc de soutirer à son amant les plans de route de l'armée égyptienne. Amonasro s'éclipse et Radamès rejoint Aïda, celle ci lui propose de s'enfuir en Ethiopie et apprend par ruse le parcours de l'armée. Amonasro se révèle alors, tandis qu'Amneris sortant de l'ombre, crie à la trahison. Aïda et son père s'enfuit, Radamès se constitue prisonnier. Radamès est jugé et condamné à être emmuré vivant, Aïda le rejoint secrètement dans son tombeau. C'est durant le final de l'acte II que sont entonnés les deux choeurs triomphaux "Gloria all' Egitto" et " Vieni, o guerriero vindice". La scène se déroule à Thèbes près du temple d'Amon, la place est envahie par la foule.
Le roi fait son entrée durant la marche introductive, accompagné des officiels, des chefs militaires et des prêtres. Le roi s'installe sur le trône, Amneris se place à sa gauche. Le choeur chante alors la gloire de l'Egypte, d'Isis et du roi. Un groupe de femme fait une intervention remarquée, puis le choeur des prêtres intervient de manière menaçante avant la reprise du peuple. Suit alors le défilé militaire devant le roi, où l'on entend le célèbre thème des trompettes d'Aïda introduisant chacune des divisons. Un groupe de jeunes danseuses apparaît et se lance dans un grand ballet. D'autres troupes entrent sur la place, suivies des chars, des bannières et des idoles. Le peuple et les prêtres entonnent un splendide choeur à la gloire des guerriers vainqueurs.
Notes de programme de concert mises à jour le vendredi 29 octobre 2010 à 15:31