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Das Schicksalslied, op. 54 (Chant du Destin) de Johannes BRAHMS (1833-1897)

Chant du Destin

Johannes BRAHMS (1833-1897)

Les oeuvres chorales de Brahms sont souvent inspirées de textes traitant de la mort et de la destinée de l'humanité. Le chant du Destin et le Chant des Parques n'échappent pas à la règle ; faisant tous deux référence à l'Antiquité et à l'opposition du divin et de l'humain, ils forment un ensemble composite, comparable par leur esprit et leur lumière. Brahms y développe un lyrisme choral profondément intériorisé.

Le Chant du Destin, Das Schicksalslied, fut composé en 1871 sur un poème de Höderlin. C'est un triptyque qui oppose l'essence divine à l'existence humaine qui se débat dans l'obscurité, et qui ne laisse aucune place ni à l'espérance, ni à la compassion. La première partie, un adagio lumineux dans une tonalité majeure, décrit la félicité et la sérénité des Olympiens. Le deuxième volet, un allegro sombre dans une tonalité mineure, montre la stérile agitation humaine. La troisième partie enfin, est un postlude orchestral reprenant le thème de la première partie. Grâce à une orchestration brillante, Brahms crée un climat fait de tendresse, de compassion et de piété, et prouve ainsi qu'il ne partage pas la vision extrêmement pessimiste de Höderlin.

Chant des Parques op. 89, 1882

Johannes BRAHMS (1833-1897)

Dans la mythologie, les Parques sont les divinités du Destin. Au nombre de trois et revêtant l'aspect de fileuses, elles présidaient dans l'ancienne religion romaine, la première à la naissance, la seconde au mariage, la troisième à la mort. Surnommées Tria Fata, « les trois destinées », images redoutées du Destin auquel est lié toute vie, elles furent logiquement assimilées par les Romains aux sévères Moires grecques. Elles prirent les noms latins de Nona, Decima et Morta.

Le Chant des Parques, Der Gesang der Parzen, composé en 1882, est la dernière oeuvre majeur pour choeur et orchestre de Brahms. écrit sur un texte de Goethe aux paroles terrifiantes, ce Lieder illustre une nouvelle fois l'opposition entre les splendeurs de l'Olympe et la noirceur de l'abîme dans lequel les hommes se débattent. Brahms a composé une musique très proche du texte, utilisant un procédé d'alternance rappelant le hoquet médiéval (homorythmie par blocs), et assombrissant la couleur en doublant les pupitres d'alti et de basses. Le compositeur se préoccupe ici particulièrement des souffrances de l'humanité et les dernières lignes sont balbutiées dans la terreur et la consternation.

Magnificat

Arvo PÄRT (1935-...)

Le magnificat d'Arvo Pärt, composé en 1989, est composé d'une alternance de grande délicatesse et d'intimité. Elle fut écrite pour un choeur mixte, non accompagné, dans le style cher à Pärt : le tintinnabuli. Cette oeuvre met en place tour à tour deux parties de texture "verset" dans lequel une soliste soprano répond à des voix vocales uniformes; puis trois parties de texture "chorale", qui sont occasionnellement doublées par une voix à l'octave de façon à créer six voix distinctes.

Young Person's Guide To The Orchestra

Benjamin BRITTEN (1913-1976)

"Young person guide orchestra for opera" est également connu sous le titre de "variation et fugues sur le thème de Purcell" (op 34). Il s'agit d'un oeuvre pédagogique crée en 1946, sans contexte narratif, même si l'écoute de cette oeuvre nous rappelle très fortement le célèbre "Pierre et le Loup" de Prokokiev. A l'origine cette pièce a été présenté pour accompagner un film documentaire "les instruments de l'orchestre", et nécessitait un récitant. Le commentaire est de Eric Crozier. Dans la présentation actuelle du concert, le récitant n'existe plus. Cette oeuvre fut présenté l'année de sa création à Liverpool en 1946.

Cette oeuvre présente les quatre parties de l'orchestre occidental., i.e. les cordes, les bois, les cuivres et les percussions. Au sein de chaque partie, les instruments sont introduits un par un auprès l'auditeur. A chaque entrée en scène un sentiment est associé au timbre de ce dernier. On pourrait à ce titre, lui reprocher de coller à la tradition. En effet, il confère par exemple, au hautbois un sentiment nostalgique, alors qu'il n'y a aucune raison pour que soit attribué au haut bois, plus qu'à une trompette ou à la clarinette, un sentiment nostalgique ou mélancolique...

Le thème "Maestoso" est emprunté à un "hornpipe" figurant dans la musique de scène composée par Purcell en 1965 pour Adbelagor ou "The Moor's Revenge". Le morceau est exposé six fois : une première fois en tutti, puis aux bois, aux cuivres, aux cordes, à la harpe, aux percussions, puis une dernière fois encore pour tutti. Treize variations s'enchaînent, ce qui permet d'individualiser les instruments. Pour les bois, se présentent successivement trois flûtes, 2 hautbois, 2 bassons; suivis des cuivres avec quatre cors, deux trompettes, trois trombones et un tuba; viennent ensuite le groupe de percussion formé de trois exécutants, puis la harpe et le reste de l'ensemble des cordes, premier violon, second violon, altos, violoncelles et la contrebasse. L'ensemble du morceau dure environ dix-sept minutes.

Les caractères des variations sont également différents. Ainsi, la quatrième variation a le rythme d'une marche, la cinquième celle d'une polacca, qui est une polonaise, et la générale, celle du Maestoso. La fugue conclusive est dans le style "décoratif", proche du baroque. Elle combine les différents timbres polyphoniquement. L'allegro molto fait entrer les instruments dans l'ordre des variations solistes d'avant. Pour finir, les cuivres réintroduisent le thème Maestoso de Purcell.

L'oeuvre, brillante et magnifiquement ordonnée, offre un panorama de la richesse sonore et sentimentale de chaque instrument, de chaque variation. L'esprit léger avec lequel est conduite cette présentation ne fait que combler l'auditeur.

Notes de programme de concert mises à jour le vendredi 29 octobre 2010 à 15:40