• /h/fr/a-choeur-symphonique.jpg
  • /h/fr/a-orchestre-symphonique.jpg
  • /h/fr/b-tournees-musicales-en-france-et-en-europe.jpg
  • /h/fr/c-choeur-de-chambre.jpg
  • /h/fr/d-orchestre-de-chambre.jpg
  • /h/fr/e-concerts-musique-classique-paris.jpg
  • /h/fr/f-ensemble-vocal.jpg
  • /h/fr/la-formation-musicale-des-etudiants-de-paris-france-www.coge.org.jpg
  • /h/fr/o-audition-repetition-generale-partition.jpg
  • /h/fr/o-concert-programmation-musicale.jpg
  • /h/fr/o-direction-musicale-chef-orchestre-choeur.jpg
  • /h/fr/palais-royal-paris-france.jpg
  • /h/fr/s-eglise-de-la-sainte-trinite-paris.jpg
  • /h/fr/salle-pleyel-paris-france.jpg
  • /h/fr/theatre-du-chatelet-paris-france.jpg

Symphonie concertante pour violon et alto en mi bémol, K. 364 de Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)

Symphonie n°6 en ré majeur, Hob. 1:6 "Le Matin"

Franz Joseph HAYDN (1732-1809)

Grâce au poste de vice-maître de chapelle que lui offrit en 1761 l’illustre famille de mécènes Esterhazy, Joseph Haydn put se consacrer entièrement à la composition. Il composa ainsi durant les cinq années qu’il passa à Eisenstadt, de 1761 à 1765, dix-neuf symphonies. Beaucoup ont survécu sous forme d’autographe et purent être datées avec précision. Parmi elles, les Symphonies n°6 « le Matin », n°7 « le Midi » et n°8 « le Soir », composées durant le printemps et l’été de 1761, constituent le premier cycle de l’histoire de la symphonie. Les titres, authentiques, auraient été suggérés par le prince Paul Anton en personne. Ils s’inscrivent dans une très ancienne tradition musicale : l’allégorie de la vie pastorale. Celle-ci est rythmée par plusieurs périodes bien distinctes : à chacun des quatre moments de la journée (si l’on rajoute la nuit, auquel Haydn avait un temps songé consacrer une symphonie), comme à chacune des quatre saisons, fait appel un certain nombre de sensations et de couleurs distinctes, sensés se répercuter dans l’écriture musicale. Cette allégorie fut régulièrement employée par les compositeurs baroques (les fameuses Quatre Saisons de Vivaldi par exemple), classiques (les Saisons de Haydn), et romantiques (la Symphonie n°6 « Pastorale » de Beethoven). Destinée à la cour des comtes Esterhazy, la Symphonie n°6 fut probablement jouée pour la première fois à Vienne où le prince séjournait, en même temps que les Symphonies n°7 et n°8. Elle fut publiée quelques années plus tard, avec d’autres symphonies, dans le fameux catalogue thématique Breitkopf, qui permit la diffusion rapide, bien que tardive, de l’oeuvre.

Symphonie concertante pour violon et alto en mi bémol, K. 364

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)

Le début du manuscrit autographe ayant disparu, nous ignorons la date exacte de la composition de cette oeuvre, dont le compositeur ne fait d’ailleurs étonnement aucune mention dans sa correspondance. Les musicologues s’accordent à penser qu’elle a été écrite juste après son autre Symphonie concertante pour vents, durant l’été ou au début de l’automne 1779. Nous ignorons également les circonstances et les destinataires de l’oeuvre. Il semble qu’il l’ait composé pour le violoniste Ignaz Fränzl et l’orchestre de Mannheim qui s’étaient spécialisés dans l’interprétation d’oeuvres de ce type et avec lesquels Mozart avait longtemps travaillé. Le compositeur aurait réutilisé le matériau d’un Concerto pour piano et violon qu’il avait promis à ce même Fränzl et se serait réservé la partie pour alto, instrument considéré alors comme secondaire, mais dont il appréciait le timbre. De plus, on sait qu’il s’apprêtait à donner la Première de son opéra Idoménée à Munich, ville où résidait alors l’orchestre : il est possible qu’il profita de l’orchestre pour faire jouer sa nouvelle Concertante dans la capitale bavaroise. D’autres pensent au contraire qu’il s’agit d’une oeuvre de circonstance, destinée à mettre en valeur les Konzertmeister de l’Orchestre de la cour de Salzbourg du redoutable archevêque Colloredo – lui-même violoniste amateur, dont Mozart dépendait. Il avait d’ailleurs composé pour cet orchestre, quatre ans plus tôt, ses cinq Concertos pour violon. Enfin, l’alto solo de cet orchestre n’était autre que Michael Haydn (frère cadet de Joseph Haydn), dont Mozart estimait les oeuvres. Quels qu’aient été les destinataires, nous sommes à peu près sûrs que l’oeuvre a déconcerté les auditeurs contemporains autant que ses exécutants. En effet, cette Symphonie concertante marque une rupture dans la production mozartienne. Alors que ses oeuvres précédentes étaient placées sous le signe de l’allégresse, celle-ci dégage une impression de souffrance profonde.

Symphonie n°1 en ut majeur

George BIZET (1838-1875)

Tout juste diplômé du Conservatoire de Paris – en contrepoint/fugue et en orgue, Bizet découvrit avec émerveillement la Première Symphonie de Gounod qu’il surnomma « la plus grande oeuvre de musique symphonique française ». Inspiré par cette oeuvre, il décida d’écrire à son tour une symphonie, « commencée le 29 octobre 1855 » (d’après le manuscrit original), soit quatre jours après les dix-sept ans du jeune artiste. L’oeuvre fut terminée en moins d’un mois, dans le courant du mois de novembre. Cette oeuvre n’était pour lui qu’un exercice de style sans prétention, un agréable « devoir de vacances », dont il ne fit même pas mention dans sa correspondance : il ne souhaitait pas faire exécuter, et encore moins publier. Aussi, Bizet n’entendit-il jamais son oeuvre. Il fallut attendre 1933 – plus de quatre-vingts ans plus tard – pour qu’un musicologue retrouve le manuscrit original dans les archives du Conservatoire de Paris. Il le transmit au chef suisse Félix Weingartner, qui se chargea d’en faire la première audition publique à Bâle, le 26 Février 1936.

Notes de programme de concert mises à jour le mercredi 27 octobre 2010 à 15:33